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Fin de vie : directives anticipées (30 11 2017)

Nous proposons cette fiche pratique publiée le 20 février 2017 sur le site de la Haute Autorité de Santé (cliquer ici pour accéder au site de la HAS)

https://www.has-sante.fr/portail/jcms/c_2744773/fr/directives-anticipees-guider-les-patients-pour-les-rediger.html

Directives anticipées – Guider les patients pour les rédiger

20.02.2017

MÉDECINE GÉNÉRALE

Rédiger des directives anticipées permet de faire connaitre sa volonté d’engager, de limiter ou d'arrêter – ou non – des traitements et actes médicaux. Les professionnels de santé sont les mieux à même d’inciter leurs patients à les rédiger. C’est pourquoi la HAS a publié des documents et des outils pour les accompagner. Ils visent à les aider à informer leurs patients sur l’intérêt et les modalités de rédaction des directives anticipées et de désignation de la personne de confiance.

La HAS a également réalisé des documents à destination du grand public. Explications du Dr Caroline Latapy (HAS) (Propos recueillis par Arielle Fontaine – HAS). 


Lorsqu’une personne ne peut plus s’exprimer, les directives anticipées permettent aux médecins de connaître ses volontés pour sa fin de vie. Peu de personnes sont informées de la possibilité qui leur est offerte de rédiger leurs directives anticipées et de désigner une personne de confiance. Le ministère en charge de la Santé et le Centre national des soins palliatifs et de la fin de vie initient une campagne d’information pour que chacun prenne connaissance de ses droits. 

Qui est concerné par les directives anticipées ?

Toutes les personnes de 18 ans et plus sont concernées. Les professionnels de santé sont les mieux placés pour informer sur les directives anticipées et sur la possibilité de désigner une personne de confiance. Cette information concerne toute leur patientèle majeure. Ces directives sont valables sans limite de temps et elles peuvent être corrigées ou annulées à tout moment.

 

Quel est le contenu des directives anticipées ?

Les directives anticipées contiennent des informations sur nos volontés concernant les conditions de notre fin de vie. Elles renseignent sur nos choix en matière de poursuite, de limitation, de refus ou d’arrêt des traitements ou d'actes médicaux.

Pour la personne qui a rédigé ses directives anticipées et pour son entourage, savoir que les médecins pourront s’y référer est rassurant. Les professionnels ont en effet l’obligation de se conformer aux volontés exprimées dans les directives anticipées. Quelques restrictions toutefois : les situations d’urgence, par exemple si l’on doit réanimer le patient, ou si elles sont inappropriées, par exemple si leur contenu devait entraîner une souffrance intolérable. 

Quels outils la HAS met-elle à disposition des professionnels de santé ?

Les professionnels de santé, et en particulier le médecin traitant, ont un rôle essentiel pour informer les patients sur leurs droits et les aider à formuler leurs choix. Mais évoquer la fin de vie et la mort est extrêmement difficile. La HAS met à disposition des professionnels des outils pour faciliter leur démarche. Un guide a ainsi été publié pour les aider à parler des directives anticipées et à accompagner les personnes qui le souhaitent. Il émet, entre autres, des propositions quant aux moments qui semblent les plus propices pour aborder ce sujet. Il spécifie notamment qu’il est plus facile de l’évoquer lorsque la santé d’une personne ne laisse pas supposer une issue fatale dans un avenir proche.

Quels outils la HAS met-elle à disposition du grand public ?

La HAS a publié un guide pour le grand public qui permet de réfléchir à ses directives anticipées. Il renseigne sur leur intérêt et leurs objectifs. Il donne des conseils pour les rédiger et les conserver. Il délivre également des informations sur leur utilisation par le corps médical.

Il existe aussi un modèle de formulaire dont l’utilisation n’est pas obligatoire mais qui est de nature à guider la rédaction.

La HAS propose par ailleurs un document sur la personne de confiance. Ce document explique son rôle, les critères pour la choisir et les modalités de sa désignation et propose un formulaire de désignation.

Les CHIFFRES DE LA FIN DE VIE EN FRANCE

- La Mortalité : 581770 décès en France en 2015 ;

- Taux de mortalité en 2014 (nombre de décès pour 1000 personnes de chaque tranche d’âge) :

- 1 an

1-20 ans

20-45 ans

46-65 ans

65-69 ans

70-79    ans

80-89    ans

+  90 ans

2.8

0.2

0.8

5

10.4

190.3

59

175

 

- 85% des Français souhaiteraient finir les derniers instants de leur vie à domicile

- Lieux de décès en 2014 : 37% à domicile ; 57% en établissement de santé

- Causes de décès en 2013 :

Tumeurs (28.7%) ; Maladies de l’Appareil Circulatoire (25%), Autres Causes (23.3%), Maladies de l’Appareil Respiratoire (6.6%), Causes Externes (6.5%), Troubles Mentaux du Comportement (4.0%), Maladies de l’Appareil Digestif (4.0%), Maladies Infectieuses et Parasitaires (1.8%)

 

L’offre en Soins Palliatifs :

- 6592 Lits de Soins Palliatifs (1552 lits en USP, 5040 Lits identifiés de soins palliatifs) en 2015 ;

 - Structures de soins palliatifs en 2015 : USP :139, EMSP (équipe mobile de soins palliatifs) : 424, RSSP (réseau de santé en soins palliatifs) : 57, ERRSPP (équipe ressource régionale de soins palliatifs pédiatriques) : 21.

 

Les Soins Palliatifs à l’Hôpital :

Chiffres MCO (médecine, chirurgie, obstétrique) 2015 : 93310 séjours codés SP (0.5% des séjours)

HAD 2016 : 1030688 journées en mode de prise en charge soins palliatifs (soit 1/4 des prises en charge)

Soins de Suite et de Réadaptation (SSR) 2015 : 810997 journées en mode de prise en charge soins palliatifs (soit 2% des prises en charge)

 

Etablissements :

EHPAD : 573592 résidents en 2011, 139209 sorties par décès ( 24% lors hospitalisation, 76% dans l’établissement, 0.20% lors autre sortie temporaire

 

Handicap : % de sorties par décès en 2010

MAS (maison d’accueil spécialisée) : 55.5%

FAM (foyer d’accueil médicalisé) : 30.3%

EEAP (établissement pour enfants et adolescents polyhandicapés) : 12.4%

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